Un Meccano financier pour la France… mais quelques incertitudes subsistent !
« Nous avons décidé de créer un grand pôle financier autour de la Poste et de la Caisse des Dépôts » Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie et des Finances,
a officialisé le mariage entre La Banque Postale et CNP Assurances le 30 août dernier, « le plus important au monde avec 1 000 Md€ de bilan ». Dans ce rapprochement, l’État, en tant qu’actionnaire principal, cède sa participation dans La Banque Postale à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). En contrepartie, la CDC apportera à La Banque Postale sa participation dans CNP Assurances.
Rien avant fin 2019 !
Le pacte d’actionnaires entre La Banque Postale et BPCE, actionnaires de CNP via la holding commune Sopassure, va expirer le 31 décembre 2019. L’objectif est de faire de La Banque Postale le nouvel actionnaire majoritaire de CNP Assurances, avec au moins 60% des parts. Cette opération permettra de renforcer les synergies opérationnelles entre les deux réseaux.
Quid de la CNP en bourse ?
L’AMF devra donner à La Banque Postale une dérogation à l’obligation de lancer une offre publique d’achat (OPA) liée au franchissement du seuil de 30%. L’argument des juristes, pour justifier cette dérogation, repose sur un reclassement de participation publique et non d’un rachat. En revanche, en cas de refus, La Banque Postale devra trouver 6 Md€ pour racheter les 40% restants. Garder CNP de coté aurait un autre avantage : offrir une porte de sortie boursière à La Banque Postale… dans un avenir plus lointain. La Poste ne sera pas intégrée au sein de la CDC. Toutes deux « continueront à fonctionner comme deux maisons ayant leur autonomie », assure Eric Lombard, le patron de la CDC. Bref, tout reste à faire !