Les principaux obstacles à résoudre pour les trésoriers d’entreprise en matière de paiement cross border ?
Force est de constater que la pression réglementaire et les nouvelles technologies ont déjà un impact dans les écosystèmes de paiements en ayant permis l’arrivée de nouveaux challengers voulant faire bouger les lignes.
Ainsi, la révolution digitale dans le monde des paiements est belle et bien en marche. Il convient néanmoins de distinguer la banque de détails et la banque d’entreprise. De nombreuses initiatives existent visant à s’affranchir du réseau classique de Correspondent Banking pour les paiements cross border. La plupart vise les clients particuliers ainsi que les petits corporates qui n’ont pas accès facilement aux offres de cash management.
Dans une récente étude dans le cadre Euro Finance en partenariat avec SWIFT, ces derniers dressent les principaux obstacles rencontrés par les trésoriers d’entreprise en matière de paiement cross border. Si les offres des nouveaux acteurs venaient à séduire un jour les trésoriers des grandes entreprises, voici la liste des points à adresser :
- Suivi du paiement en cas de problème
- L’homogénéité dans les process de paiement et de la régulation
- La prévisibilité du coût total de la transaction
- La cohérence entre le montant envoyé et le montant reçu, même en cas de répartition des frais ‘OUR’
- La qualité et la complétude de la référence véhiculée avec le paiement
- L’arrêt des paiements non désirés et la facilité de faire des recalls
- Incertitude sur temps requis pour que le bénéficiaire soit crédité
Ces frustrations sont causées par la combinaison des procédures et process ainsi que les limitations techniques inhérents aux réseaux de Correspondent Banking. La réponse de SWIFT prend le nom de SWIFT GPI. Les SLA signés par les banques adhérentes au service permettent de réduire les difficultés rencontrées par les trésoriers sans aucunes actions par ces derniers.
Du côté des nouveaux acteurs, convaincre un trésorier d’une grande entreprise d’adopter leurs services ne sera pas une tâche aisée. En effet, il est raisonnable de dire qu’un trésorier n’investira pas massivement dans des nouveaux systèmes n’apportant pas une réponse globale à ses préoccupations. Gageons que cette attitude est la bonne et qu’elle permettra aux acteurs historiques de tirer profit de cette nouvelle ère de rééquilibrage.
Moustapha H.